La pierre de lune est composée de feldspath alcalin, majoritairement potassique c’est à dire d’orthose, dans sa variété « adulaire ».
C’est en fait une microperthite résultant de la démixtion de plaquettes microscopiques d’un feldspath sodique, l’albite, dans de l’orthose lors du refroidissement du mélange orthose et albite.
Le phénomène d’adularescence, qui est l’apparition de reflets bleutés, est dû aux interférences créées par ces microplaquettes d’albite dans l’orthose qui forment un véritable réseau de diffraction de la lumière.
Selon l’espacement des couches de ces réseaux de microplaquettes d’albite dans l’orthose, des phénomènes d’interférences induisent des reflets bleutés ou blanchâtres faisant penser aux rayons lunaires. Ce phénomène de diffraction de la lumière en reflets bleutés est appelé “adularescence” mais la pierre de lune blanche peut aussi présenter un chatoiement de type « oeil de chat ».
Son nom vient du sanscrit “shandra kanti” pour rayon de lune.
Des écrits rapportent que le pape Léon X a possédé une pierre “qui se transformait et se transmuait de couleur bleue en blanche selon les transformations et mutations de la Lune”.
Des variétés orangées, brunes, verdâtres, provenant d’Inde présentent le phénomène de chatoiement, d’autres très bleutées sont appelées « arc-en-ciel » car elles présentent en plus de l’adularescence une labradorescence (comme la labradorite) et d’autres sont même vertes.